Ségolène Royal s'assigne "un devoir de victoire"

Publié le par David

A cinq mois de l'élection présidentielle, Ségolène Royal s'est assignée dimanche un "devoir de victoire" pour "toutes celles et tous ceux qui pensent ne compter pour rien".

Devant plus de 1.500 personnes et 400 journalistes réunis à La Mutualité pour son investiture officielle, la candidate du Parti socialiste et du Parti radical de gauche a promis de "remettre le progrès social au coeur de toutes les décisions politiques".


Sans avancer d'idées nouvelles, elle a revendiqué la double filiation des figures historiques du Parti socialiste - de Léon Blum à François Mitterrand - et du féminisme - de Louise Michel aux membres de "Ni putes, ni soumises".

La candidate a assuré qu'elle placerait l'éducation "au coeur de tout" si elle était élue présidente, et que sa première loi serait consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes.


Comme à Melle (Deux-Sèvres) au lendemain de son élection par les militants, Ségolène Royal a invité les socialistes à "gravir la montagne jusqu'à la victoire" et a repris ses thèmes favoris d'"ordre juste" de "République du respect" ou de "reconstruction de la valeur travail".


Celle qui souhaite "incarner le changement mais le construire avec tous" a estimé que la victoire était "possible" en 2007.


Ses anciens rivaux pour l'investiture, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, avaient pris place au premier rang de la salle baignée d'une lumière rouge.(...)


"J'ai besoin de tout le monde, j'ai besoin de tous les talents, j'ai besoin de tous les socialistes", pendant la campagne à venir, a assuré cette dernière après six semaines de campagne interne parfois tendue.


"LA DROITE FABRIQUE LE DÉSORDRE"


(...) Attaquant le bilan de douze années de gestion par la droite, la candidate du PS n'a jamais cité le nom de Nicolas Sarkozy, dont elle a dénoncé "l'idéologie insidieuse".

Elle a accusé le ministre de l'Intérieur d'ouvrir la voie à une "société de méfiance et des communautés rivales".

"C'est la droite qui par ses choix fabrique de l'insécurité sociale, du désordre et de la violence. Elle les fabrique parce qu'elle croit qu'en prétendant les résoudre, elle va gagner la prochaine échéance", a-t-elle estimé.

Le discours de la première femme politique française à avoir une vraie chance d'accéder à l'Elysée a été entrecoupé de salves d'applaudissements et de cris de "Ségolène présidente".

Sous l'oeil d'Edith Cresson, première - et unique - femme nommée à Matignon sous la Ve République, Ségolène Royal a salué le "véritable geste révolutionnaire" des militants socialistes qui ont choisi "une femme pour mener le combat des idées et pour incarner l'espérance".

Partisane de la démocratie participative, elle a confirmé son désir de mener une campagne "régionalisée", annonçant des réunions dans les villes, les quartiers, les rues et jusque dans "des réunions d'appartements".


"RIEN N'EST JOUE"


"La campagne sera victorieuse si nous le méritons", a-t-elle souligné. Pendant sa "phase d'écoute", la candidate veut lancer des débats sur quatre thèmes: l'éducation, la "lutte contre toutes les formes de violence", "le problème de la vie chère" et "l'excellence environnementale".

Au terme de ce processus, le projet présidentiel adopté par le PS sera enrichi et précisé, a-t-elle assuré.

En clôture du congrès extraordinaire, le président du PRG, Jean-Michel Baylet a dénoncé la droite qui "regarde le chômage non comme un problème mais comme une solution" et "les Français comme des consommateurs mais jamais comme des citoyens".

François Hollande a de son côté défini les quatre conditions de la victoire du PS: connaître ses adversaires, imposer ses thèmes de campagne, réunir les socialistes et rassembler toute la gauche.

"Rien est joué", a insisté le premier secrétaire dans un discours mobilisateur ponctué de piques à Nicolas Sarkozy.

"Si la politique de Nicolas Sarkozy marchait, eh bien ça se saurait!", a-t-il souligné, estimant que lors des récentes élections professionnelles dans la police le ministre de l'Intérieur avait perdu "une première bataille électorale".

A cinq mois de l'échéance, le premier secrétaire du PS, qui a annoncé qu'il quitterait ses fonctions après les élections, a appelé à une "nouvelle donne aussi fondatrice que 1981 et peut-être encore plus ambitieuse".

 

D'arpès Reuters

Publié dans Mon engagement

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 <br /> POURQUOI JE QUITTE LE PS<br /> Cher camarade, <br /> Cher-e-s ami-e-s,<br /> Je prends aujourd’hui la décision de quitter le Parti socialiste - je vais demander à en être officiellement radiée.<br /> Ma décision peut sembler difficile à comprendre, compte tenu de mon engagement aux côtés de Ségolène Royal pendant la campagne interne, et du fait que c’est bien elle qui a remporté cette campagne.<br /> Mais il y a des choses, trahison ou faiblesse, que je ne peux comprendre et que je ne peux admettre. L’âge aidant on devient un peu moins crédule sans doute, ou moins patient?<br /> Compte tenu de ce qui était mon souhait profond dans cette campagne (voir la vieille garde du PS nous débarrasser le plancher pour 2007, faire couler du sang neuf dans nos veines, réaliser une vraie révolution interne et non attendre benoîtement un vague renouvellement des générations), souhait que j’exprime au PS comme je le peux avec ma petite voix depuis quelques années, compte tenu de mon "désir d’avenir" et compte tenu des très mauvais signaux envoyés depuis une semaine par S Royal et le PS (mensonge conscient ou fin de la bataille par KO pour Ségolène? peu importe...) je préfère m’éviter le ridicule de voter pour elle à la présidentielle.<br /> Je fais partie des gens, socialistes, qui pensent depuis longtemps qu’il faut tuer le PS pour laisser une chance au socialisme français de pouvoir se renouveler, se grandir, et gouverner. Je comptais sur S. Royal et quelques uns de ses soutiens pour tordre le cou à cette saleté de machine qui n’a plus de socialiste que le nom, qui divague, qui ne réfléchit plus et qui ment à ses électeurs jusqu’à les en dégoûter. C’est manifestement raté.<br /> Je fais mon mea culpa. J’ai manqué de clairvoyance, aveuglée par mon désir de changement. Quel dommage que S. Royal et ses conseillers n’aient pas compris, manifestement, que la seule chose à opposer aujourd’hui à la droite c’est un désir de "réaction" aussi fort que celui des 80.000 pékins rassemblés hier porte de Versailles ! Oui, i l fallait tout bouleverser, y compris faire sécession, le cas échéant. C’était la base de la victoire .<br /> Je vais donc rejoindre la seule force politique en France qui soit encore capable, pour peu qu’elle ne commette pas les mêmes erreurs que les notres, de ressembler au socialisme et de nous représenter.<br /> M.G. Buffet, au moins, montre une certaine cohérence entre ses propos et ses actes. Contre le cumul des mandats et des fonctions par exemple : c’est criant. J’attendais ce geste de S. Royal. Toujours pas. Ca plus le reste (la sortie de Hollande sur les impôts, Strauss "conseiller" aux finances...) c’est trop en peu de temps.<br /> Par ailleurs, je pense que l’UMP (ou le RPR) comme le PS ont eu environ 60 ans pour montrer qu’ils avaient un projet (je n’ai pas dit un programme), mais ils ont surtout montré qu’ils avaient échoué en tout et partout ou presque. Et qu’il n’y a que leur alliance occasionnelle en période de cohabitation qui limite un peu la casse. En gros, ces deux forces politiques ont eu leur tour.<br /> Je propose donc à tous ceux et celles qui se sentent encore mes camarades de former rapidement avec moi un groupe d’électeurs et d’électrices capable de "négocier" avec le PC notre place en leur sein en vue de l’élection, dans une certaine mesure tout au moins.<br /> Je demande à mes camarades communistes de travailler à rendre notre adhésion possible.<br /> Rejoignez-nous, nous sommes déjà quelques uns.<br /> Bien à vous tous et toutes.<br /> Osémy<br /> http://www.osemy.blogspot.com
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E
Si le candidat du Parti Socialiste était Laurent Fabius "on aurait une campagne violente, parce que c'est un homme violent, le risque pour moi est beaucoup plus grand qu'avec une campagne apaisée." "Si c'est Ségolène Royal, c'est tout bénéfice." "Elle est en total décalage avec son électorat et elle aura beaucoup de mal à assurer un rassemblement des voix à gauche."<br /> Nicolas Sarkozy, le 13 novembre 2006
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