Ségolène Royal en quête de " fraternité " samedi au Zénith

Publié le par David

Ségolène Royal sera samedi, au Zénith à Paris, la star d'un "rassemblement de la fraternité" qui se veut "au service de la gauche" et mêlera politiques et artistes.

Alors que le calendrier et le style de la manifestation font grincer des dents au PS, l'ex-candidate à la présidentielle souligne en riant avoir convié tous les socialistes à cette fête, déconnectée assure-t-elle, des enjeux du Congrès.

"Venez prendre un moment de joie, de plaisir à la rencontre du peuple français+!".

Dans cette salle qui peut aller jusqu'à 6.300 places, a-t-elle invité d'autres politiques, comme François Bayrou?: "Pourquoi pas? Ils sont bienvenus!" "La musique adoucit les moeurs et la politique, c'est quand même assez rude".

Aussi, le groupe Neg'Marrons ouvrira la soirée, puis se succéderont Trust, Hervé Vilard ("Capri, c'est fini...), Benjamin Biolay, Da Silva...

Cali chantera "1.000 coeurs debout", pour exprimer "la force du combat collectif", souligne Mme Royal, Ridane entonnera une chanson "sur l'écologie".

Ces artistes qui se produiront gratuitement incarnent, selon l'ex-candidate, le "métissage de la France". Un message de Yannick Noah filmé aux Etats-Unis sera projeté, "un peu le symbole de Charléty" - apogée de sa campagne présidentielle- confie Ségolène Royal.

Des courts-métrages "sur le travail, la culture, les révoltes sociales, l'environnement" rythmeront la soirée, précise la présidente de Poitou-Charentes à l'AFP.

Dans ce meeting festif de quatre heures (18H-22H), elle prendra la parole vers 19H00.

Il s'agit de "sortir de l'entre soi", de montrer "qu'on peut être un parti ouvert", selon une proche, Dominique Bertinotti.

"Nous voulons mettre ce rendez-vous au pot commun de la gauche. Il n'y aura aucune instrumentalisation, à part la concomitance" avec le début de la campagne interne pour le congrès, affirme le sénateur David Assouline.

Mardi, cinq jours avant ce Zénith, Mme Royal s'était volontairement mise en retrait derrière son équipe lors de la présentation de sa motion en vue du Congrès de Reims, "L'espoir à gauche, fier(e)s d'être socialistes" .

Et il y a dix jours, celle qui avait le 16 mai brigué la succession de François Hollande, avait demandé aux candidats de mettre au "frigidaire" leurs ambitions pour leur parti.

Pourtant, ce meeting est perçu, dans et hors le PS, comme le lancement de sa campagne pour le congrès (14-16 novembre).

Elle s'en défend: ce meeting correspond à un "engagement" pris après la campagne présidentielle pour remercier électeurs et artistes de leur mobilisation.

"Je ne connecte pas ce rendez-vous avec le congrès du PS", a assuré la dirigeante socialiste. Avant l'été, il n'y avait qu'"une date libre" mais inappropriée puisque c'était le 21 juin, Fête de la musique, plaide-t-elle.

Le coût avoisine les 25.000 euros, selon les gérants du Zénith, dont 13.000 pour la salle. Le budget sera rendu public, assure Mme Royal, précisant que le financement est "exclusivement militant" (dons, ventes de badges et tee-shirts), avec la contribution de son association Désirs d'avenir.

Un cadre du parti grommelle: "Elle la joue perso!". Et il se demande si "elle veut faire de la politique ou être une star du show-biz." Mme Royal répond qu'il s'agit d'être "heureux ensemble".

Christine Pouget / AFP


Publié dans Société

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